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Cadre écologique du Canada
Taïga des plaines

Relief et climat

  1. Cicatrice d’avalanche
  2. Roche sédimentaire
  3. Ravinement
  4. Chenal de lit abandonné
  5. Décrochement de littoral

La Taïga des plaines, une extension nordique des plaines intérieures plates qui dominent les provinces des Prairies, présente un relief typiquement adouci consistant en vastes basses-terres et en plateaux. Les plaines presque plates à ondulantes sont parfois traversées par certaines des plus grandes vallées fluviales, dont la profondeur peut atteindre plusieurs centaines de mètres.

Sous-tendant ce relief, il y a des lits de roche sédimentaire consistant en diverses combinaisons et âges de calcaire, de schiste argileux, de grès et de conglomérats. Bon nombre des dépôts calcaires contiennent des fossiles évidents de créatures marines qui vivaient dans la région il y a des centaines de millions d’années. Dans des poches et des fissures isolées au sein des couches sédimentaires, gisent de riches réservoirs naturels de pétrole et de gaz, créés par les résidus carbonifères des premières formes de la vie.

Dans cette région, les passages de plusieurs glaciers ont laissé des dépôts de sable, de gravier et de rochers. Ces zones de moraine glaciaire prédominent et se présentent sous diverses formes et épaisseurs, telles que les crêtes appelées drumlins, et les collines ondulantes, au relief émoussé. Les dépôts alluviaux sont nombreux le long des rivières principales et des lits fluviaux abandonnés qui s’entrecoupent. Les grands marécages et les fondrières dominent les basses terres. Les sols organiques qu’on trouve dans les eskers de cette écozone sont généralement minces, hautement acides et pauvres en substances nutritives. Les sols minéraux sont aussi mal développés et souvent gelés.

L’écozone de la Taïga des plaines comprend la majeure partie des deux grands lacs du T. N.-O., le Grand lac des Esclaves et le Grand lac de l’Ours, qui ont été façonnés par les glaciers le long de la bordure occidentale du Bouclier canadien. De nombreux petits lacs parsèment les vastes plaines d’inondation de cette écozone, qui est traversée par d’anciens chenaux à méandres et des lacs en croissant. Parmi les autres indices de la forte puissance des grandes rivières. mentionnons les rives escarpées subissant une rapide érosion et les rives érodées par la glace.

L’écozone connaît des variations considérables de la lumière du jour au cours de l’année. Les régions situées au nord du Cercle polaire enregistrent au moins une journée où le soleil ne se lève pas et au moins une journée où il ne se couche pas.

Le climat subarctique est caractérisé par des étés courts et frais et des hivers longs et froids. Les précipitations sont faibles à modérées, atteignant une moyenne de 250 à 500 mm par an à travers la majeure partie de l’écozone. La couverture de neige et la nappe de glace d’eau douce durent de six à huit mois par an.