Lécozone du Bas-Arctique du Canada est lune des régions les moins peuplées du monde. Le nombre total dhabitants, répartis en 17 collectivités, natteint quenviron 10 000 personnes (1991). Rankin Inlet est le plus grand centre; il comptait 1 706 habitants en 1991.
Le Inuits, qui occupent la région depuis un millénaire ou plus, représentent plus de 80 % de la population. Ils sont répartis en groupes régionaux partageant un patrimoine commun et une langue présentant plusieurs dialectes.
Les collectivités arctiques exercent à la fois des activités économiques traditionnelles et monétaires. La majeure partie de la population locale dépend de la chasse, du piégeage et de la pêche de subsistance, des activités appréciées pour leurs contributions à lindépendance, à la tradition et à un style de vie sain. Les résidents travaillent aussi dans lexploitation minière, lextraction du pétrole et du gaz, la construction, les services et les activités gouvernementales. Les Inuits travaillant à plein temps comme salariés ont recours à la chasse les fins de semaine et à temps partiel pour compléter leur alimentation par des viandes préférées.
Les écozones arctiques, qui représentent la dernière région pionnière en matière de ressources naturelles, sont riches en minerais et en hydrocarbures. Depuis 1989, la valeur de la production de minerais métallifères a toutefois considérablement diminué à cause de la faiblesse du marché mondial. La mine dor de Lupin est maintenant la seule mine exploitée dans lécozone du Bas-Arctique.
Les écozones arctiques renferment 59 p. 100 des ressources estimatives de pétrole et 48 p. 100 des ressources potentielles de gaz du Canada, mais on na entrepris aucun aménagement substantiel depuis les années 80. Cette situation est en grande partie due à des facteurs externes, notamment les faibles prix du pétrole brut et la récession à léchelle mondiale. Le tourisme est aussi important pour léconomie; il a rapporté 11,8 millions de dollars aux entreprises de lArctique en 1993.