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Cadre écologique du Canada
Cordillère montagnarde

Végétation

  1. Douglas toxifolié
  2. Graminées fourragères
  3. Épinette blanche
  4. Pin de Murray
  5. Pin ponderosa
  6. Graminées cespiteuses et carex

La végétation est extrêmement variable. Les milieux alpins se caractérisent par diverses espèces de plantes herbacées, de lichens et d'arbustes, tandis que les régions subalpines sont dominées par des essences comme le sapin subalpin et l'épinette d'Engelmann. Au fur et à mesure que diminue l'altitude, la végétation des versants de montagnes et des plaines ondulées se répartit en trois types principaux : à de plus hautes altitudes, une bande marginale caractérisée par l'épinette d'Engelmann, le sapin subalpin et le pin de Murray ; dans une bonne partie du sud-ouest et du centre, une deuxième zone caractérisée par le pin ponderosa, le Douglas taxifolié, le pin de Murray et le peuplier faux-tremble ; et dans le sud-est, une zone caractérisée par la pruche de l'Ouest, le thuya géant, le Douglas taxifolié et le pin argenté.

La forêt d'épinette d'Engelmann et de sapin subalpin se retrouve à des altitudes variant de 1 200 à 2 300 m. À des altitudes plus faibles et moyennes, elle forme un couvert continu qui fait place, près de ses limites altitudinales, à la prairie subalpine. Le pin de Murray est une essence répandue après les incendies et domine les régions plus sèches. Au nombre des autres essences communes, mentionnons le pin à blanche écorce et le mélèze subalpin. Les pelouses subalpines à éricacées et à graminées sont courantes. On peut voir des couloirs d'avalanche presque partout dans les régions recevant de fortes chutes de neige.

La forêt d'altitude fait place à une forêt dominée par l'épinette blanche, le Douglas taxifolié et le pin de Murray à des altitudes moyennes variant de 400 à 1 500 m. Une zone humide intérieure occupe le secteur recevant des précipitations relativement élevées (jusqu'à 1 500 mm par année) et est dominée par des forêts de thuya géant et de pruche occidentale. Elle se retrouve surtout sur les versants plus bas de la chaîne Columbia et du côté exposé au vent des Rocheuses ainsi que sur la majeure partie des hautes terres de Shuswap et de Quesnel.

À des altitudes plus faibles, particulièrement le long des vallées sèches, l'essence dominante est le pin ponderosa. Les feux de forêt jouent un rôle important dans le maintien de ces forêts. Les peuplements sont souvent clairs et forment une forêt-parc à sous-étage d'agropyre à épis. Les stations plus humides sont caractérisées par le Douglas taxifolié, le bouleau fontinal et le bouleau à papier, tandis que la zone intérieure aride du sud est dénuée d'arbres et plutôt dominée par l'armoise tridentée, la bigelovie puante et la purshie tridentée. Des prairies composées de graminées cespiteuses ainsi que d'autres espèces de graminées et d'arbustes occupent les fonds de vallée et les plateaux du centre-sud de la Colombie-Britannique, de Riske Creek, au nord, jusqu'à la frontière canado-américaine. Des zones plus petites des Kootenay, dans le sud-est de la Colombie-Britannique, sont tapissées de prairies semblables.

Les prairies naturelles de cette écozone ont connu un sort peu enviable puisque la plupart de celles qui existaient avant l'arrivée des premiers colons européens ont été éliminées par le feu, des espèces introduites et le pacage du bétail. Ainsi, des agglomérations, des vergers et des champs cultivés ont remplacé la majeure partie des prairies de la vallée de l'Okanagan. De nos jours, nombre de prairies sont colonisées par des espèces introduites, et les îlots de prairie naturelle sèche qui ont survécu sont uniques au Canada et dominés par les espèces comme l'agropyre à épis qui se retrouve rarement à l'est des montagnes Rocheuses.

Les terres humides étendues sont rares dans les régions montagneuses de cette écozone. Sur les versants, les terres humides sont généralement de petites tourbières oligotrophes non boisées de transition, des marais et des marécages à lysichiton. La plupart des terres humides des vallées ont été détruites par l'urbanisation et l'agriculture. Moins de 15 % des terres humides de la vallée de l'Okanagan y subsistent encore et sont constamment menacées par le développement.