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Cadre écologique du Canada
Cordillère montagnarde

Activités humaines

  1. Industrie
  2. Exploration minière
  3. Activités récréatives
  4. Vergers
  5. Transports
  6. Élevage

Étant donné la valeur commerciale limitée du bois de pin ponderosa, les terres servent principalement de pâturages. Bien qu'ayant été autrefois victimes de surpâturage chronique, les prairies font maintenant l'objet d'une meilleure gestion. Les étendues planes, notamment les anciens lits de rivières et de lacs, sont irriguées pour permettre la production de foin. Dans l'ensemble, les terres arables représentent moins de 5 % de la superficie totale du territoire de la Colombie-Britannique. La Cordillère montagnarde abrite deux des rares régions agricoles importantes de la province, plus précisément la vallée de Creston et la vallée de l'Okanagan. Dans cette dernière, des vergers et des vignobles ont été implantés et des cultures commerciales sont pratiquées sur les sols favorables irrigués.

En été, la partie inférieure des versants boisés sert souvent de parcours naturel au bétail. L'exploitation forestière est la principale activité de la basse et de la moyenne montagne, la zone humide de l'intérieur constituant le secteur le plus productif de matière ligneuse de toutes les régions intérieures de la C.-B. Neuf usines de pâtes et papiers sont situées dans cette écozone. Le réseau formé par la rivière Thompson et le fleuve Fraser compte sept usines : trois près de Prince George, deux à Quesnel, une à Williams Lake et une à Kamloops. Les autres sont situées à Castlegar et à Shookumchuk, en bordure du fleuve Columbia. De plus, de nombreuses scieries, grandes et petites, se retrouvent dans cette écozone. Le Canada est le plus grand exportateur de produits forestiers au monde et la C.-B. produit 45 % de ce total. Même si aucune donnée précise sur cette écozone n'est disponible, on sait que la Cordillère montagnarde contribue de façon importante au secteur des forêts de la C.-B.

L'exploitation minière est une autre activité économique importante dans l'écozone. Cinq des huit mines de charbon de la C.-B. et trois des onze de l'Alberta s'y retrouvent. Une grande affinerie de plomb-zinc est située à Trail. Le cuivre, l'or, l'argent, le molybdène et d'autres métaux précieux sont également exploités dans cette écozone, et deux secteurs font l'objet d'activités soutenues de prospection (diamant).

Six parcs nationaux canadiens, dont le plus ancien, soit le parc national Banff, se trouvent dans cette écozone. On y trouve également un réseau étendu de parcs provinciaux. La plus grande aire provinciale protégée est Ts'ylos, un parc de 2 332 km2 qui est habité par le mouflon de Californie et est le siège de la troisième plus importante montaison de saumons de la C.-B. Beaucoup craignent que de nombreux parcs, plus particulièrement ceux des montagnes Rocheuses, ne soient en train de devenir des îlots au sein d'une mer de développement et que leur intégrité écologique soit menacée par la destruction et le morcellement de l'habitat.

Dans ces parcs, les routes et les voies ferrées font disparaître des habitats, font obstacle aux déplacements de la faune et sont une cause directe de mortalité de la faune. Les villes et autres lotissements morcellent encore plus le paysage. Les terres adjacentes aux parcs, qui formaient autrefois de vastes étendues sauvages, sont maintenant soumises à diverses pressions, y compris celles exercées par la construction de nouvelles routes et par les activités industrielles.

Les vallées sèches et la basse montagne sont utilisées intensivement à des fins récréatives, y compris pour la randonnée, le cyclisme, l'équitation et certaines activités de chasse et de pêche. La plupart des grands lacs constituent des attractions touristiques lucratives en raison des nombreuses plages et des étés chauds de cette écozone. Les conflits découlant des utilisations des terres sont monnaie courante dans les vallées où s'affrontent les intérêts des agriculteurs, les adeptes du plein air, les transports, l'industrie et l'urbanisation ainsi que les besoins de la faune.

Nombre de villes de l'intérieur ont pris beaucoup d'expansion au cours des 20 dernières années. Ainsi, de 1971 à 1991, la population de Kamloops a augmenté de 55 % (pour atteindre 68 000 habitants) et celle de Prince George de 42 % (70 000 habitants). L'urbanisation a été accompagnée de l'apparition de réseaux étendus de transport et de communications, et le développement des grands centres urbains de l'Alberta et de la partie sud-ouest de la C.-B. fait sans cesse croître la demande d'activités récréatives dans l'écozone. Les pressions exercées par une population de base de plus de quatre millions de personnes sont loin d'être négligeables.

La population active de l'écozone se tourne de plus en plus vers le secteur des services. Elle se répartit comme suit: 32 % dans le secteur des services, 15 % dans le commerce, 11 % dans l'exploitation forestière, 7 % dans la construction, 5 % dans l'agriculture, 5 % dans les transports et 4 % dans l'exploitation minière.

L'urbanisation et l'industrialisation exercent des pressions de plus en plus fortes sur la quantité et la qualité de l'approvisionnement en eau. Les pénuries d'eau sont maintenant courantes dans certaines parties des bassins de l'Okanagan et de la rivière Thompson, notamment en été lorsque la demande est élevée et l'écoulement faible. Les conséquences résultant des effluents des usines de pâtes sur le fleuve Fraser et la rivière Thompson sont également inquiétantes. Toutefois, les sociétés s'emploient actuellement à se conformer au règlement qui exige de ramener les teneurs en dioxines et en furannes à des niveaux non détectables, amenant de grands progrès dans la voie de l'élimination des composés organochlorés et des matières solides en suspension.