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Cadre écologique du Canada
ÉCOZONE DES PLAINES HUDSONIENNES

Le Canada possède environ 25 % des terres humides du monde. Les Plaines hudsoniennes à elles seules en représentent la majeure partie. Certains prétendent qu'elles constituent la plus vaste zone humide de la planète.

Pour les premiers explorateurs et traiteurs de pelleteries, l'écozone des Plaines hudsoniennes a été la porte d’entrée du centre du Canada. Cette région a été associée aux premières guerres entre l'Angleterre et la France, ainsi qu’à la dure époque des pionniers. L'importance de son rôle est en grande partie liée aux événements historiques. Aujourd'hui, elle doit surtout sa renommée aux attraits du parc provincial de l'Ours polaire.

L'écozone se situe en majeure partie dans le nord de l'Ontario, mais se prolonge jusque dans le Manitoba et, dans une moindre mesure, au Québec. Elle occupe environ un quart de l'Ontario et 4 % du Canada, couvrant 369 000 km2 de terres et 11 800 km2 d'eaux. Environ 10 000 personnes vivent dans cette région, soit seulement 4 % de la population du Canada. La densité est de 2,7 habitants par 100 km2, tandis que le Bouclier boréal au sud présente une densité de 155 habitants par 100 km2. Les seules écozones où la densité démographique humaine est inférieure sont celles de la Taïga de la cordillère et celle de la Cordillère arctique. Moins de 10 % des habitants résident dans des zones urbaines.

Dans l'ensemble, les Plaines hudsoniennes sont mal drainées, plates et dominées par de vastes terres humides. Comme dessiné par un artiste, le tapis de verdure des plaines est sillonné d'une série de lignes blanches en forme d'arc et uniformément espacées. Ces ceintures de plages soulevées témoignent du relèvement isostatique constant en raison du poids de la nappe de glace qui recouvrait la région voici des milliers d'années. Elles présentent de remarquables reliefs de crêtes successives alternant avec des tourbières oligotrophes et des marais. Un hiver subarctique, long et froid, domine une grande partie de l'année. En été, l'élévation des températures et la fonte des glaces expliquent la présence fréquente du brouillard sur la côte. Pendant les étés courts et frais, des milliers d'oiseaux migrateurs sont séjournent dans les plaines.

Pour les premiers habitants, cette région n'offrait que terres humides et brume. Les résidants des fortifications côtières établies par la Compagnie de la Baie d'Hudson trouvaient généralement que les longs hivers rigoureux étaient insupportables. Les étés ne leur apportaient guère de répit. La saison chaude transformait ces zones de marais brumeux en des foyers d'infestations d'insectes.