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Cadre écologique du Canada
Haut-Arctique

Faune

  1. Labbe à longue queue
  2. Goéland bourgmestre
  3. Boeuf musqué
  4. Belette ou hermine
  5. Alouette cornue
  6. Lemming à collerette
  7. Pluvier argenté
  8. Tournepierre à collier
  9. Phalarope roux
  10. Canard kakawi
  11. Bernache cravant
  12. Oie des neiges
  13. Lièvre arctique
  14. Caribou de Peary
  15. Ours blanc
  16. Harfang des neiges
  17. Renard arctique
  18. Eider à tête grise
  19. Huart à gorge rousse

Le froid extrême, les sols vigoureux et les communautés végétales limitées du Haut-Arctique se reflètent dans la relativement faible diversité et abondance des mammifères. Parmi les quelque 200 espèces de mammifères qui vivent au Canada, moins de 20 peuplent cette écozone. On compte quelques espèces d’insectes mais aucune espèce de reptiles et d’amphibiens.

À première vue, cette région peut sembler dépourvue de vie, surtout en hiver. Mais trois grands mammifères – le boeuf musqué, le caribou et l’ours blanc – habitent cette écozone à l’année longue.

On trouve les boeufs musqués dans la majeure partie de cette région, qui s’étend dans les Territoires du Nord-Ouest. Ils errent dans les plaines et les plateaux en petits groupes ou individuellement durant l’été, et en grands groupes familiaux à l’automne et en hiver. Le caribou de Peary, qu’on rencontre seulement sur les îles du Grand Nord, est plus petit et plus pâle que le caribou de la toundra qui peuple la partie continentale des T. N.-O., l’île de Baffin, le Québec et le Labrador. Bien qu’elles n’entreprennent pas les spectaculaires migrations massives des nombreuses hardes de caribous de la toundra, la plupart des hardes de caribous de Peary se déplacent sur des distances pouvant aller jusqu’à plusieurs centaines de kilomètres entre les îles arctiques. Les ours blancs parcourent la région, se déplaçant le long de la côte ou suivant la glace marine en quête de phoques.

Le seul mammifère assez vigoureux pour survivre le rude climat de cette région est le lemming à collerette. Il se protège des températures glaciales de l’hiver sous une couverture protectrice de neige. Les lemmings sont actifs tout l’hiver, s’affairant à travers les couloirs jusqu’à leurs chambres bien garnies de réserves alimentaires. Pour le renard arctique, l’hermine et les rapaces tels que le faucon gerfaut et le harfang des neiges, ces bestioles constituent un aliment vital. La diminution du nombre de lemmings, causée par la rigueur du climat ou des cycles de population encore inexpliqués, peut avoir des effets d’entraînement sur de nombreuses chaînes alimentaires arctiques.

Au printemps, la terre retentit des cris de milliers d’oiseaux migrateurs. Dès leur arrivée, ils amorcent une frénétique activité qui se déroule 24 heures sur 24 de reproduction, de nidification et d’élevage des petits. Les oies des neiges, les bernaches cravants et les bernaches du Canada nichent dans les terres humides qui longent les raisons côtières et les vallées fluviales. L’eider et le canard kakawi nichent près des petits étangs sur la toundra à graminées. Ces régions abritent également un nombre surprenant d’oiseaux de rivage, notamment le pluvier argenté, le tournepierre à collier et le phalarope roux. Les sizerins blanchâtres, les alouettes cornées et les bruants des neiges ont besoin de très de peu de couverture végétale pour nicher, ce qui leur permet de survivre dans le paysage arctique le plus clairsemé.