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Cadre écologique du Canada
Haut-Arctique

RELIEF ET CLIMAT

  1. Champ de blocs (roche gélive)
  2. Barricade de roches
  3. Plaine côtière
  4. Sol structuré
  5. Escarpement
  6. Plateau disséqué
  7. Plage soulevée
  8. Affleurement sédimentaire
  9. Roche soulevée par le gel
  10. Lobes de solifluxion

La majeure partie de l’écozone du Haut-Arctique consiste en de basses plaines onduleuses couvertes de sol et de débris rocheux déposés par les glaciers. Dans ces régions, le relief peut être couvert seulement par des sols présentant des polygones de gel, du calcaire gélive et du grès sur des centaines de kilomètres carrés. Cette région présente des reliefs aux nombreuses caractéristiques, qui sont plus communément liées aux terrains ravinés du sud-est américain.

De nombreuses côtes sont caractérisées par de vastes plaines plates qui s’étendent jusqu’à dix kilomètres à l’intérieur. La plupart de ces plaines côtières étaient jadis submergées par la mer. Après avoir été libérées du poids écrasant de la glace glaciaire, elles ont été progressivement soulevées au cours des quelques derniers millénaires. Les anciennes terrasses de plage qui s’étendent maintenant loin des côtes témoignent de ce soulèvement. Quelques côtes sont étroitement parallèles à des lignes de «barricades rocheuses», poussées à cet endroit par la glace marine transportée sur le rivage par de fortes marais et les vagues de tempête.

Dans la partie intérieure, les vastes plateaux sont communs. Ils présentent souvent de profondes entailles en forme de V le long de leurs épaulements, aux endroits où les anciens écoulements fluviaux ont taillé leurs couches sédimentaires. Sur certaines îles, les bords du plateau sont des falaises qui créent des côtes inaccessibles. Quelques falaises situées près des eaux marines productives servent d’habitat de nidification protégé à des colonies d’oiseaux marins tels que la marmette de Brünnich et le fulmar boréal.

Dans l’ensemble de cette écozone, le pergélisol (sol gelé en permanence) est omniprésent. Sous la mince couche active, qui gèle en hiver et fond en été, le pergélisol peut descendre jusqu’à un kilomètre de profondeur. Le cycle constant du gel et du dégel rend les sols instables, la surface présentant des formes régulières, connus sous le nom de «sols géométriques».

Les étés sont courts et froids, les températures diurnes moyennes grimpant au-dessus du point de congélation seulement en juillet et en août. En hiver, les températures diurnes moyennes atteignent -30ºC dans la région la plus froide de cette écozone, les îles septentrionales. D’habitude, la neige couvre le sol de septembre à juin, mais il peut neiger pendant n’importe quel mois. Les précipitations annuelles sont inférieures à 250 mm sauf dans le sud-est de l’île de Baffin et au Labrador, où elles peuvent dépasser 500 mm. Bien que les îles septentrionales enregistrent les plus faibles précipitations de toutes les écozones arctiques, l’eau y est abondante – dans les lacs et les rivières, dans les fondrières et le pergélisol, dans la couverture neigeuse, dans la glace pérenne et dans l’océan Arctique.