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Cadre écologique du Canada
Haut-Arctique

Végétation

  1. Pavot d’Islande
  2. Saxifrage à feuilles opposées
  3. Dryade à feuilles entières
  4. Silène acaule
  5. Vergerette arctique
  6. Lichen crustacé
  7. Saule arctique
  8. Cassiopée tétragone
  9. Silène enflée arctique
  10. Oxytrope jaune
  11. Carex
  12. Linaigrette du Canada
  13. Sénecon des marais
  14. Pédiculaire arctique
  15. Petite oseille
  16. Renoncule hyperboréale
  17. Épilobes à feuilles larges
  18. Mouron des oiseaux

Dans l’écozone du Haut-Arctique, la vie végétale est généralement clairsemée et rabougrie. En raison d’un climat excessivement sec, du pergélisol, des sols ayant subi la géliturbation et des vents d’hiver extrêmement puissants, la colonisation végétale est impossible pour toutes les plantes sauf les espèces les plus résistantes. Fait qui n’est pas surprenant, le nombre d’espèces végétales est très faible – seulement environ 140 espèces par comparaison à 3 000 espèces dans le sud du Canada. Cependant, les mousses et les lichens semblent bien pousser dans cet écosystème. On en dénombre plus de 600 espèces dans le Haut-Arctique, par rapport à environ 500 dans les latitudes plus tempérées.

Bien que la majeure partie de cette région soit presque dépourvue de plantes, des îlots de végétation relativement luxuriante parsèment le paysage. Ceux-ci se trouvent principalement dans les terres basses côtières, les vallées abritées et les corridors humides riches en substances nutritives, situés le long des cours d’eau et des rivières. Ils sont couverts par un épais tapis mamelonné de carex, de mousses et de lichens, dont dépendent de nombreuses espèces fauniques.

Quelques plantes arctiques se sont adaptées à cet écosystème rigoureux. Presque toutes les espèces sont vivaces parce qu’elles reçoivent trop peu d’énergie pour germer, fleurir et produire des graines pendant le bref été. Afin d’éviter les vents arctiques glaciaux, la plupart des plantes sont très courtes. Les espèces ligneuses telles que le saule arctique poussent au ras du sol. D’autres, telles que le silène acaule et l’oxytrope jaune, poussent en coussins ou tapis denses qui réduisent la perte de chaleur causée par le vent. Probablement, l’espèce la plus commune et la mieux adaptée est le saxifrage à feuilles opposées.

Une plante particulièrement bien adaptée qu’on rencontre partout dans cette région, c’est le pavot d’Islande. Sa forme parabolique, son centre d’absorption de la chaleur et sa capacité de suivre l’évolution du soleil dans le ciel en font un capteur solaire naturel, ce qui élève sa température interne de dix degrés au plus et accélère la formation des graines et leur maturité. Cette stratégie favorise aussi la reproduction en attirant les insectes pollinisateurs qui viennent baigner dans la chaleur de la fleur.