Près de la moitié des Plaines boréales est constituée de terrains forestiers productifs. L'exploitation s'est accélérée après 1956, époque où l’on a construit la première usine de pâte à papier en Alberta. D'autres ont été créées en Saskatchewan en 1968 et au Manitoba en 1971. Les progrès de la technologie dans les années 1980 ont entraîné une multiplication par 20 de la récolte de peuplier faux-tremble, essence auparavant peu prisée. Entre 1951 et 1991, la quantité de forêt exploitée a augmenté de 82 %. On tente de plus en plus de trouver des méthodes permettant la récolte sans causer de dégâts irréparables à l'environnement.

À l'heure actuelle, la forêt boréale constitue la plus grande partie de l'écozone. La forêt boréale se compose d'épinette blanche et noire, de sapin baumier, de pin gris et de mélèze laricin dans certaines tourbières. Parmi les feuillus, le peuplier faux-tremble et le peuplier sont les essences les plus courantes; on y trouve également du bouleau à certains endroits. Le feu, qui exerce la plus grande influence sur la forêt, en détermine la distribution et la vitesse de croissance. Au cours d'une année typique, plus d'un million d'hectares sont détruits par le feu, malgré des efforts sans cesse croissants de suppression et de prévention des incendies. Dans les années particulièrement désastreuses à ce chapitre, comme en 1989 et 1995, des zones immenses ont été ravagées par les incendies. Les forêts sont également affectées par les maladies et insectes ravageurs indigènes. Des flambées de tordeuse des bourgeons de l'épinette ont tué de grandes superficies d'épinettes et de sapins. D'autres insectes, comme la livrée des forêts, ont défolié et endommagé des peuplements de peuplier faux-tremble, en particulier en 1988. Des organismes secondaires, dont d'autres insectes et des champignons, réussissent souvent à tuer les arbres affaiblis par la défoliation ou la sécheresse.

Les sols caractéristiques sont des luvisols gris, qui se forment en milieu loameux sous le couvert forestier. Les lacs et les terres humides, comme les marais et marécages, sont riches en végétation. Dans les zones mal drainées, il s'est formé de vastes tourbières oligotrophes.