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Cadre écologique du Canada
Plaines boréales

Activités humaines

  1. Exploration
  2. Exploitation pétrolière potentiel
  3. Agriculture
  4. Foresterie

Les Plaines boréales sont passées à l'histoire comme porte d'entrée de la grande région du nord-ouest de l'Amérique du Nord. Les sociétés de négoce ont établi des postes de traite sur les principaux cours d'eau, à des endroits comme The Pas et Cumberland House. Cependant, le contrecoup le plus considérable de l'homme sur l'écozone a été le commerce de la fourrure. On a chassé le bison d'abord pour sa viande, consommée par les traiteurs de pelleteries dans les années 1780, puis pour son cuir, vendu à l'industrie nord-américaine de la mode. Des milliers de bisons ont été tués chaque année, ce qui a conduit à la quasi-extinction de l'espèce dès les années 1880.

Le développement de l'écozone a connu un essor considérable après 1870, lorsque la Compagnie de la Baie d'Hudson s’est départi de sa charte et a vendu au Canada la Terre de Rupert, qui couvrait toute l'écozone des Plaines boréales. Pour soustraire cette région à une éventuelle expansion des États-Unis, le Canada y a encouragé l'aménagement des terres. Dans les années qui ont suivi l'achèvement du chemin de fer transcontinental en 1885, une grande partie des terres arables ont été occupées, et on commença l'exploitation du charbon. Avec la colonisation des Prairies est venue la demande en bois d'oeuvre. Près de la moitié de l'écozone est constituée de terrains forestiers productifs. L'exploitation forestière était concentrée sur la bordure sud et, dès 1900, de grandes scieries étaient en activité.

La demande en produits pétroliers, au début du XXe siècle, a permis de découvrir des réserves substantielles de pétrole et de gaz en Alberta, où ils sont le pivot de l'économie depuis 50 ans. Pendant ce temps, au Manitoba et en Saskatchewan, on construisait plusieurs centrales hydroélectriques.

Aujourd'hui, l'écozone ne compte qu'environ 700 000 habitants, dont une grande partie est relativement jeune. Malgré un rapide développement urbain depuis une vingtaine d'années, seulement 40 % de cette population vit dans des grandes villes. La plupart des municipalités sont relativement petites en comparaison de celles de l'écozone des Prairies.

Le grand changement le plus récent est l'augmentation de l'utilisation des forêts. Entre 1951 et 1991, l'exploitation forestière s'est accrue de 82 %. L'agriculture a aussi pris une importance plus visible. La superficie des terres agricoles a augmenté de 8 % pendant les vingt dernières années, mais représente encore moins de 10 % des Plaines boréales. L'agriculture comprend essentiellement la culture du blé, le pâturage et les terrains de parcours.

La structure économique de l'écozone montre une assez forte dépendance en regard du secteur des services, qui emploie 65 % de la population active, et de celui des industries primaires. Au cours du dernier siècle, la plus grande partie de l'écozone a été consacrée à l'exploitation des ressources naturelles. C'est la foresterie qui prédomine, suivie de l'agriculture, du secteur pétrolier et gazier, de l'aménagement hydroélectrique, de la pêche et de l'exploitation minière. Les Premières nations de l'écozone sont étroitement liées aux sites traditionnels rattachés à la vie spirituelle et aux sépultures ancestrales. Les forêts de l'écozone sont à la fois leur demeure et leur lieu de travail. La faune a de plus une valeur particulière pour ceux dont la première source de nourriture est la chasse, le piégeage et la pêche.