L’effet du climat de l'écozone sur la faune est considérable et se manifeste tout particulièrement à la fin de l'été, lorsque de nombreuses espèces migrent vers le sud, pour éviter la transition soudaine vers l'automne plus frais et le long hiver rigoureux qui s’ensuit. L'orignal et le caribou sont les ongulés les plus abondants et les plus répandus. Les fonds de vallée constituent les meilleures aires d'hivernage pour ces deux espèces, mais la plus grande partie de l'écozone est désertée dès le milieu de l'hiver, en raison de l'épaisseur de la neige. Les chèvres des montagnes Rocheuses sont présentes toute l'année, car, comme elles vivent sur des pentes abruptes, la neige épaisse leur est épargnée. Le mouflon de Stone fréquente les herbages orientés vers le sud du terrain accidenté. On rencontre aussi le mouflon de Dall, l'ours brun et l'ours noir.

Parmi les autres espèces forestières caractéristiques figurent le tétras du Canada, le grand corbeau, le geai du Canada, la mésange à tête brune, la sittelle à poitrine rousse, le pic tridactyle, le roitelet à couronne rubis, l'écureuil roux, le carcajou et la martre. Les reptiles sont absents de l'écozone et les seuls amphibiens sont le crapaud de l'Ouest, la grenouille des bois et la grenouille maculée.

Les nombreux fonds de vallée ouverts et peuplés d'arbustes sont d'importantes aires d'estivage pour l'orignal et le caribou, mais trop exposés et enneigés pour servir d’aires d’hivernage. Le lagopède des saules, le spermophile arctique et la paruline à calotte noire y sont courants.