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Cadre écologique du Canada
maritime de l'Atlantique

Végétation

  1. Épinette noire et épinette rouge
  2. Érable mort
  3. Violettes
  4. Lupin vivace
  5. Sapin baumier
  6. Stapélia bigarré
  7. Herbes des marécages

Des siècles d'exploitation forestière, d'agriculture et de perturbations naturelles ont laissé peu d'îlots de vieilles forêts. Aujourd'hui, on trouve surtout des forêts secondaires et tertiaires sur des terrains jadis coupés à blanc ou sur des fermes abandonnées. Des décennies d'exploitation forestière ont également causé la destruction d'habitats, l'érosion des sols et la perte d'éléments nutritifs.

L'écozone maritime de l'Atlantique est la troisième écozone la plus boisée au Canada, dont 76 % de sa surface est couverte de forêts, divisées en trois régions distinctes : la région boréale, la région des Grands Lacs-Saint-Laurent et la région acadienne. La région boréale, peuplée de sapins et d'épinettes, va de l'extrémité nord-ouest du Nouveau-Brunswick jusque dans la péninsule de la Gaspésie. Dans la partie nord du Nouveau-Brunswick, la région relativement petite des Grands Lacs-Saint-Laurent est caractérisée par le pin blanc, le pin rouge, le bouleau jaune et la pruche du Canada. Les forêts acadiennes, qui couvrent 44 % de toute l'écozone, se reconnaissent au mélange d'espèces de conifères et d'arbres à feuilles caduques. Les essences de bois dur, comme l'érable à sucre, le hêtre et le bouleau jaune, dominent les pentes et collines peu profondes mais bien drainées. Les conifères, surtout l'épinette rouge, sont concentrées sur les sols humides, les franges côtières et les zones qui se reconstituent après une perturbation. Les trois régions sont sillonées de nombreux lacs et terres humides.

Les mousses, les lichens, les fougères et les bruyères sont typiques des zones marécageuses et des terres dénudées rocheuses. Les algues et le varech poussent le long des côtes exposées. Les forêts acadiennes sont émaillées de fleurs sauvages comme la fleur de mai, le calypso bulbeux, le darlingtonia de la Californie et plusieurs variétés de violettes. La fougère à l'autruche, récoltée pour sa crosse de violon au printemps, prolifère sur les berges des ruisseaux couvertes de végétation caduque, que l'on trouve au Nouveau-Brunswick et en Nouvelle-Écosse. La myrtille, le petit merisier et l'aulne rugueux sont des plantes communes dans la région. La salicaire, une espèce non indigène, s'est multipliée et a supplanté de nombreuses espèces indigènes des terres humides.

Au moins dix plantes ont été classées parmi les espèces menacées ou en voie de disparition par le Comité sur le statut des espèces menacées de disparition au Canada (CSEMDC). L'hydrocotyle à ombelle, une petite espèce rampante d'origine tropicale, en danger de disparition, se limite à deux endroits dans le sud-est de la Nouvelle-Écosse. L'expansion des endroits de villégiature et des activités récréatives ont mis l'hydrocotyle à ombelle en péril. La pédiculaire de Furbish ne croît que le long d'une bande de 200 kilomètres de longueur, au bord du Haut-Saint-Jean, au Nouveau-Brunswick. La destruction des habitats attribuable à l'agriculture, à l'exploitation forestière et aux inondations provoquées aux fins du développement hydroélectrique ont obligé le CSEMDC à mettre la pédiculaire de Furbish sur la liste des espèces en danger de disparition.

La tordeuse des bourgeons de l'épinette a eu des effets importants sur les forêts de l'écozone. La plus récente infestation, amorcée à la fin des années 1960, a détruit ou gravement endommagé de vastes zones forestières d'épinette. Heureusement, la population de tordeuse s'est effondrée dans toute l'écozone depuis 1991, sauf dans le nord du Nouveau-Brunswick. D'autres espèces, comme le pin gris, ont tiré profit des infestations, des incendies de forêt et d'autres perturbations.