Les forêts acadiennes mixtes, les dunes de sable qui longent le littoral et les îles côtières sont quelques-uns des écosystèmes uniques de l'écozone maritime de l'Atlantique. Celle-ci s'étend de la péninsule de la Gaspésie à l'embouchure du Saint-Laurent vers le sud-ouest en passant par Québec, jusqu'à la frontière des États-Unis, au sud de Sherbrooke. Elle inclut également trois provinces maritimes : l'Île-du-Prince-Édouard, la Nouvelle-Écosse et le Nouveau-Brunswick.
L'exploitation forestière a été rendue possible à la suite de la dernière période glaciaire, survenue il y a 10 000 ans. À mesure que le climat se réchauffait, la végétation méridionale migrait vers le nord, se combinait aux forêts boréales en place, puis se propageait en tant que forêt mixte, type de végétation unique qui couvre aujourd'hui une grande partie de la région. Les forêts de l'écozone ont contribué au développement d'un mode de vie propre au Canada atlantique depuis que l'homme s'est établi dans ce coin de pays.
Dans les endroits où les marées se mélangent et l'eau profonde riche en éléments nutritifs remonte vers la surface, on a assisté à l'essor d'une excellente pêche aux poissons et au homard. La pêche a joué un rôle de premier plan dans l'histoire de l'écozone. Elle est aujourd’hui menacée par la diminution des stocks. L'aquaculture, l’exploitation minière et le tourisme sont devenus les principales solutions de rechange.
L'histoire de l'établissement des humains dans l'écozone maritime de l'Atlantique est intimement liée à son littoral. Les peuples autochtones Micmacs et Malécites, qui habitaient jadis dans la majeure partie de l'écozone, utilisaient les littoraux et les principaux cours d'eau pour subvenir à leurs besoins en transport, en nourriture et en activités récréatives. Les premiers Européens à arriver au Canada atlantique au XVIIe siècle se sont installés dans les basses terres côtières, dotées de ports prometteurs.
L'écozone a été le théâtre de fréquentes batailles pour les ressources naturelles. Leur contrôle est passé des Micmacs et Malécites aux Français, puis à la souveraineté franco-anglaise partagée, en 1713, et enfin aux Britanniques, en 1763.