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Cadre écologique du Canada
maritime de l'Atlantique

Activités humaines

  1. Observation de baleines
  2. Pêche
  3. Pêche au homard
  4. Exploitation forestière
  5. Petit village
  6. Site historique
  7. Aide à la navigation
  8. Petite ferme
  9. Tourisme

Aucune ressource n'a davantage influé sur le développement socio-économique de l'écozone Maritime de l'Atlantique que le poisson. Pendant 500 ans, une des meilleures pêches commerciales au monde s'effectuait dans les eaux au large du Canada atlantique. Les pêches traditionnelles étaient axées sur les poissons de fond : morue, goberge, aiglefin, poisson plat, et plus près du littoral, le maquereau. Les techniques de pêche modernes ont conduit à un nombre record de navires et de prises. Les prises annuelles de morue du Nord sont passées de quelque 200 000 tonnes à 300 000 tonnes, de 1850 à 1950. Avec l'avènement des flottilles de pêche étrangères, les prises annuelles dans l'Atlantique nord-ouest ont atteint un sommet de 800 000 tonnes à la fin des années 1960. Une brusque chute à 200 000 tonnes par année, dans les années 1970, a été suivie d'un effondrement catastrophique dans les années 1980. Cet effondrement de l'industrie du poisson de fond a été causé par une diminution des stocks et par de fortes pressions environnementales.

Les communautés qui depuis toujours sont tributaires de la pêche font face aujourd'hui à de nombreux défis. L'aquaculture, ou la pisciculture, pourrait faire contrepoids à quelques-uns des revers économiques. Cette nouvelle industrie, en pleine expansion, fait souvent appel à d'anciens pêcheurs et aide à satisfaire à la demande mondiale en produits de poisson de qualité supérieure. Aujourd'hui, l'aquaculture est surtout axée sur les poissons comme le saumon de l'Atlantique et divers crustacés et coquillages, par exemple la moule bleue, l'huître et le homard. En 1993, l'Île-du-Prince-Édouard a exporté à elle seule près de 4 500 tonnes de moules cultivées, d'une valeur de presque 10 millions de dollars.

Une saison de croissance relativement courte et fraîche, ainsi que des sols médiocres, ont nui à l'agriculture dans de nombreuses régions. Deux exceptions sont les fermes spécialisées de pommes de terre dans les basses terres fertiles de l'Île-du-Prince-Édouard et du nord-ouest du Nouveau-Brunswick, de même que les vergers fruitiers de la vallée néo-écossaise de Cornwallis-Annapolis. En 1991, l'agriculture a fourni 31 % des emplois dans le secteur des ressources. On cultive une superficie moins grande aujourd'hui, mais les cultures sont plus intensives. De fait, seulement 8,7 % de la couverture terrestre de l'écozone est aujourd'hui classée comme terre agricole de culture.

L'exploitation forestière et le tourisme apportent des contributions significatives à l'économie de l'écozone. En 1991, l'industrie de la foresterie et des produits forestiers fournissait quelque 48 000 emplois. L'industrie des pâtes et papiers, fort vigoureuse dans l'écozone, utilise environ 65 % du volume total du bois abattu. Les paysages naturels pittoresques sont les principales attractions touristiques. Les lieux d'intérêt incluent l'île du Cap Breton et sa fameuse Piste Cabot, ainsi que la baie de Fundy dont les marées de 16 mètres sont les plus hautes du monde. La randonnée pédestre, l'observation d'oiseaux et la photographie sont des activités écotouristiques populaires.

En 1991, le produit intérieur brut de l'écozone Maritime de l'Atlantique atteignait environ 40 milliards de dollars, soit 7 % du total canadien. L'écozone fournit 12 % des emplois canadiens dans le secteur des ressources ; le secteur des pêches et celui des produits de la pêche représentent 25 % de ce total.

Plus de 2,5 millions de personnes habitaient cette écozone en 1991, soit 9 % du total national et 6 % de la population urbaine du Canada. Contrairement à ce qui passe dans la plupart des autres écozones, les habitants de l'écozone Maritime de l'Atlantique vivent non pas dans les villes mais dans des régions rurales. Aujourd'hui, la population urbaine atteint 49 %, ce qui est largement inférieur à la moyenne nationale de 76 %. Halifax est l'agglomération principale, avec 320 000 habitants en 1991. Il y a, le long du littoral, plus de petits villages de pêcheurs et de communautés tributaires des ressources naturelles que de grands centres urbains.