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Cadre écologique du Canada
Plaines à forêts mixtes

Faune

  1. Bernache du Canada
  2. Canard pilet
  3. Cerf de Virginie
  4. Renard
  5. Ours noir
  6. Tamia
  7. Raton laveur
  8. Écureuil gris
  9. Geai bleu
  10. Mouffette rayée
  11. Bécasseau roux

Les premiers colons ont tout d'abord été attirés vers les Plaines à forêts mixtes par les Grands Lacs et le fleuve Saint-Laurent qui étaient plus qu'une simple voie de transport. Ces cours d'eau regorgeaient de poissons et d'autres espèces aquatiques qui ont stimulé la croissance économique et le développement régional. Les poissons de grandes profondeurs, comme le touladi, le grand corégone et l'esturgeon, pullulaient autrefois dans les Grands Lacs. Le doré jaune et l'achigan à grande bouche prospéraient dans les baies abritées et dans les eaux chaudes et peu profondes du lac Érié.

Pendant des décennies, les communautés aquatiques ont souffert des effets de la pêche commerciale intense et de la destruction de leur habitat. L'envasement, la pollution et le dragage ont fait disparaître bon nombre de frayères et d'aires d'alimentation. Des siècles de surpêche ont forcé les pêcheurs commerciaux des Grands Lacs à se tourner principalement vers des espèces non indigènes introduites comme l'éperlan de lac, le baret et la carpe commune. De nos jours, le fleuve Saint-Laurent et ses habitats aquatiques abritent une gamme diversifiée d'espèces comme le poulamon, le grand brochet, des cétacés à fanons et le béluga, une espèce en danger de disparition.

L'introduction des diverses espèces exotiques a également causé des dommages sur le plan économique et écologique. Ainsi la lamproie et la moule zébrée ont altéré de façon spectaculaire les écosystèmes aquatiques. Se propageant vigoureusement presque partout dans les cours d'eau de l'écozone depuis 1986, la moule zébrée a perturbé la chaîne alimentaire en réduisant les populations de phytoplancton et de zooplancton.

De nombreuses espèces d'oiseaux, comme le colin de Virginie, le héron vert et le troglodyte de Caroline, sont uniques à l'écozone des Plaines à forêt mixte. Au nombre des populations caractéristiques qui résident encore dans les îlots boisés restants et dans les espaces verts urbains, mentionnons le geai bleu, l'engoulevent bois-pourri, le pic à tête rouge et l'oriole de Baltimore. Située dans le sud de l'Ontario, la réserve de la biosphère de Long Point joue maintenant un rôle vital, à l'échelle du continent, dans la protection de l'habitat des oiseaux migrateurs. Depuis 1960, près de 280 espèces d'oiseaux ont été baguées dans cette région dont les vastes marécages sont recherchés comme aires de repos et quartiers d'hiver. L'habitat du bruant de Henslow n'a toutefois reçu qu'une protection minime. Espèce indigène des prés et des champs abandonnés, ce bruant a été déclaré en danger de disparition par le CSEMDC en 1993. Le déclin à long terme des populations est lié à l'agriculture intensive et à l'étalement urbain.

Deux des trois espèces de reptile figurant sur la liste des espèces menacées du CSEMDC vivent dans l'écozone des Plaines à forêts mixtes. L'aire d'extension du crotale massassauga de l'Est, généralement considéré comme dangereux, se limite maintenant aux terres humides de moins en moins nombreuses de l'Ontario. Des tronçons du fleuve Saint-Laurent ainsi que les lacs Saint-Clair, Érié, Ontario et Champlain abritent la tortue molle à épine qui se fait de plus en plus rare.

Une grande variété d'organismes terrestres habitent les forêts et les prairies de cette écozone. Les mammifères caractéristiques sont le cerf de Virginie, l'ours noir, le lapin à queue blanche, l'écureuil gris et l'écureuil noir. Les renards et les loups s'aventurent en périphérie des centres urbains, tandis que les terres humides riveraines et leurs tributaires fournissent un habitat vital au castor et au rat musqué. Bien que l'habitat de nombreuses espèces ait été détruit dans une plus ou moins grande mesure par l'expansion urbaine, une poignée d'entre elles se sont avérées résilientes. Des animaux nuisibles, comme les ratons laveurs, les souris communes et les marmottes, ont trouvé des niches spéciales dans les écosystèmes urbains et y prospèrent.