Un vaste réseau hydrographique, formé notamment par le fleuve Saint-Laurent et les Grands Lacs, se combine aux sols riches et fertiles des terres environnantes pour créer l'une des écozones les plus attrayantes et productives du Canada. L'écozone des Plaines à forêts mixtes couvre une modeste superficie de 175 963 km2. Elle est bordée par les trois Grands Lacs du sud de l'Ontario et s'étend le long de la vallée du Saint-Laurent jusqu'à la ville de Québec. Jouissant d'un climat relativement doux, elle constitue l'écozone terrestre la plus peuplée et la plus productive de toutes.

Des communautés amérindiennes, notamment les Mohawks, les Algonquins, les Iroquois et les Cris, habitaient ces plaines à forêts mixtes clémentes bien avant l'arrivée des premiers colons européens. Reconnaissant eux aussi les nombreux avantages du fleuve Saint-Laurent, les premiers Français s'établirent sur ses rives, tout d'abord à Québec en 1608, puis à Trois-Rivières en 1634 et enfin à Montréal en 1642. Au milieu du XVIIIe siècle, des colons britanniques fondèrent les villes de Niagara, de Hamilton et de Toronto dans la région appelée Haut-Canada.

Sillonnées par des voies nationales et internationales de transport, les Plaines à forêts mixtes sont devenues le centre industriel et commercial du Canada. Les agglomérations urbaines empiètent sur les terres agricoles de choix subsistantes à mesure que leurs populations grandissent. L'expansion démographique et l'extraction des ressources modifient de façon saisissante le territoire. Réaliser l'équilibre entre le développement économique et la durabilité de l'environnement : voilà le défi qui y attend les résidants d'aujourd'hui et les générations à venir.