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Cadre écologique du Canada
Cordillère arctique

Plantes

  1. Pavot d’Islande
  2. Saxifrage à feuilles opposées
  3. Dryade à feuilles entières
  4. Diapensie
  5. Lichen crustacé
  6. Linaigrette du Canada
  7. Petite oseille
  8. Épilobe à feuilles larges
  9. Silène acaule
  10. Saule arctique
  11. Bleuet
  12. Cassiopée tétragone

La glace et la roche chauve dominent 75 p. 100 de la Cordillère arctique. En ce qui concerne les plantes et les animaux, cette région est l’un des endroits les moins hospitaliers au monde. Au nord, dominent les calottes glaciaires et, au sud, les glaciers. Même les lichens, qui représentent un groupe immensément adpatable, sont en grande partie absents de cette région. L’été ne dure que quelques semaines et le gel meurtrier peut se produire même pendant cette saison. En juillet, la température moyenne atteint seulement 5ºC. Les sols sont pratiquement inexistants dans la majeure partie de la région en raison de la nappe de glace et de la lenteur de la pédogenèse. De plus, cette région enregistre environ les mêmes précipitations que le sahara. Le peu d’humidité qui existe dans le sol, ou dans les plantes elles-mêmes, est susceptible d’être emporté par les violents vents arctiques.

Malgré la rigueur générale des conditions climatiques, plusieurs espèces végétales résistantes poussent aux endroits où l’humidité, la chaleur et les substances nutritives créent des microhabitats favorables. On trouve des poches isolées de productivité biologique dans les berges et les rives abritées, sur les versants sud irrigués par la neige fondant tardivement, ainsi que dans les régions fertilisées près des tanières d’animaux et des endroits où perchent les oiseaux.

Les plantes arctiques ont plusieurs caractéristiques communes qui les aident à résister aux conditions extrêmes. La plupart poussent au ras du sol pour éviter les effets de refroidissement et de dessiccation des vents d’été, et pour se protéger sous la neige en hiver. Certaines espèces poussent sous forme de denses tapis ou coussins, créant de minuscules forêts où les températures peuvent être de 10 à 20ºC plus élevées que l’air ambiant. En outre, de nombreuses espèces sont couvertes de poils, ce qui leur permet de piéger la chaleur et de briser le vent, accroissant leur isolement.

Pour les observateurs perspicaces, ce paysage apparemment désolé, révèle des trésors floraux. Une fois qu’on les a découverts, la meilleure manière de les apprécier, c’est de se mettre à quatre pattes, car rares sont les plantes dont la hauteur atteint celle des bottes de randonnée. Étant donné l’immense satisfaction qu’on peut tirer des couleurs, des parfums et parfois des goûts, cette recherche vaut certainement la peine d’être entreprise.