L'écozone englobe toute la côte ouest du Canada, dominée par des fjords, et rencontre l'océan sur d'étroits plateaux et talus continentaux. Toute l'écozone surplombe le plateau et forme la limite de la grande plaque tectonique nord-américaine. À mesure que la plaque glisse de façon quasi imperceptible vers l'ouest, le plateau se replie sous la plaque tectonique du Pacifique, qui constitue le fond d'une grande partie de l'océan Pacifique. D'énormes forces géologiques sont en jeu au point de jonction des plate-formes et causent la formation de volcans sous-marins ainsi que les célèbres tremblements de terre de la côte ouest.

Contrairement à ce qui passe dans les écozones de l'Arctique et de l'Antarctique, on ne trouve généralement pas de glace de mer dans l'écozone marine du Pacifique. La barrière terrestre imposée par la péninsule de l'Alaska empêche le passage d'une grande partie des courants froids arctiques vers le sud le long de la côte ouest ; il y a donc peu d'échanges de courants océaniques entre les écozones de l'Arctique et du Pacifique. À l'intérieur des frontières canadiennes de l'écozone, du sud au nord, la température de la surface de l'océan ne varie jamais, à tout moment donné, de plus de 3 °C environ ; la variation saisonnière de la température de l'océan varie dans les limites d'une plage étroite de quelque 7 °C, un vif contraste en regard des écarts de 20 °C mesurés sur la côte est.

À cause de ses températures stables, on peut considérer l'écozone marine du Pacifique comme une zone de transition entre les mers polaires de l'Arctique et les eaux tempérées de l'océan Pacifique aux latitudes moyennes. La glace n'y apparaît que de façon saisonnière, et seulement à l'extérieur des eaux territoriales du Canada, à la limite nord de la mer de Béring, à la mer d'Okhotsk, et dans les baies et bras de mer où l’on trouve un courant considérable d'eau douce provenant des terres.